Culture, Patrimoine : Le second souffle des chapelles Roquebrunoises


Comme de nombreuses communes, Roquebrune-sur-Argens, avant de présenter ses 12 000 hectares, était autrefois composée de différents bourgs, tous placés sous la protection de chapelles, consacrées à des Saints protecteurs et situées à l’entrée et à la sortie de ceux-ci, assurant ainsi la protection contre les invasions ou les maladies.

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On peut encore de nos jours constater cette configuration grâce à la présence de Saint-Pierre, en provenance des Issambres vers le Village ou celle de Saint-Roch, en venant du rond-point des 4 chemins vers le Village.

De nos jours ces chapelles posent souvent problème quant à leur entretien, leur maintien en état, leur restauration et surtout leur utilisation. En effet, un certain respect doit être conservé quant à leur vocation d’origine mais la loi de 1905 relative à la séparation de l’Eglise et de l’Etat, impose aux communes de les considérer sur un plan purement architectural et laïque.

Roquebrune a toujours eu à cœur de maintenir et respecter ces chapelles en l’état et le meilleur moyen semble être une utilisation régulière, telle une maison que l’on habite et qui vit par cette présence constante.

  • Ainsi Saint-Pierre, dont l’acoustique est excellente, a présenté avec un très grand succès, des concerts de musique baroque et expose également des photos d’artistes Roquebrunois ou voisins, durant des manifestations estivales.
  • Saint-Roch, par sa configuration entourée d’arkose en forme de restanque, sert d’écrin aux manifestations musicales où de manière bon enfant, chacun arrive avec son coussin pour y écouter des concerts de qualité en forme d’hommage, de festival de musique classique ou de jazz.
  • La chapelle Saint-Jacques recèle des trésors autour du chocolat, longue histoire d’amour avec la commune.
  • Saint-Michel accueille de nombreuses expositions de peinture ou de poteries. 
  • Sainte-Anne, enfin, est au cœur d’un projet de création de différents sentiers de randonnées dans un cadre bucolique et historique puisque l’aqueduc des 25 ponts, présent depuis le 18e siècle est tout proche.

Une exposition à la Maison du Patrimoine organisée du 9 septembre au 24 novembre prochains racontera quelques-unes de ces histoires avec un léger focus sur l’église, qui bien que ne faisant pas partie de la thématique principale a révélé de véritables trésors lors de sa restauration de 2005 à 2010.

Un autre focus est consacré aux chapelles pendant la douloureuse époque de la Révolution, qui a failli voir leur totale disparition.

Pour ce faire, vous pourrez voir de nombreux documents, photos, objets relatifs aux chapelles et au Musée du Chocolat et représentations de modèles réduits de ces chapelles réalisés avec grand soin et talent par un agent du service Patrimoine, M. Bondi.